The son

Avec The son, Florian Zeller continue l’exploration de la douleur intérieure et de la solitude au milieu des autres. Avec The father, il explorait les conséquences de la sénilité et la perte de soi à laquelle elle condamne. Ici, cette perte prend corps dans un corps jeune et beau : celui d’un adolescent qui semble avoir tout pour être heureux mais qui est pourtant en proie à un désespoir aigue. Les raisons de ce dernier resteront obscures, y compris lorsque le concerné le met sur le compte de la séparation de ses parents qui semblent insuffisantes à expliquer ce mal-être profond dont il souffre. Zeller laisse peu d’optimisme et tout montre que l’on se dirige progressivement vers le drame inexorable. Pourtant, le réalisateur parsème son récit de touches lumineuses permettant de célébrer cette existence courte et hypersensible en reprenant des procédés qui lui sont chers : le flash-back et l’irréel du futur comme vision de « ce qui aurait pu être » dans un univers idéal mais donc inexorablement imaginaire permettant de célébrer le pouvoir de la fiction qui agit ici comme un Kaddish pour l’enfant qui ne vivra pas.

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